COMMUNIQUE DU SECRETARIAT DU PIT-SENEGAL DU 16 OCTOBRE 2012

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Le Secrétariat du PIT s’est réuni en séance ordinaire le mardi 16 octobre 2012. Dans ses échanges, la contre performance de notre équipe nationale de football, le discours délivré par le Président de la République française, à l’occasion de sa visite du vendredi 12 octobre 2012 et la rentrée scolaire ont occupé une place importante.

Pour le secrétariat du PIT l’élimination des Lions de la prochaine coupe d’Afrique des Nations, même si elle peut affliger, n’est pas le plus préoccupant.

Ce qui doit plutôt faire réfléchir et conduire à des solutions de fond, ce sont les « modalités » de cette défaite et les malheureux incidents ayant conduit à l’arrêt du match, avant terme.

Pour le PIT le Sénégal n’a pas que perdu un match. Il a aussi et surtout écorné son image de pays hospitalier, pénétré des vertus du sport et inflexiblement déterminé à les cultiver.

Autrement dit, les fâcheux incidents du samedi 13 octobre doivent être pris pour ce qu’ils sont : un coup de semonce, révélateur d’une propension de plus en plus prononcée à la violence. Les raisons de celle-ci étant à chercher dans un certain mal être social dont le lit est constitué par les difficultés économiques tangibles, le déficit d’éducation, les pertes de repères…

Encore une fois, il faut s’en convaincre : les débordements du stade Léopold Sédar Senghor auraient pu virer à un drame autrement plus préjudiciable. Il appartient, en conséquence, au gouvernement et à toutes les autorités compétentes en la matière d’initier, sans tarder, toutes les actions pertinentes pour que plus jamais le Sénégal- qui ne le mérite pas- ne revive une telle mésaventure.

Le Secrétariat du PIT se félicite du discours de Dakar du Président François Hollande. En effet, si ce discours est suivi d’actes concrets, il devrait consacrer une nouvelle ère dans les relations entre les Nations africaines et la France. Car, comme l’indique le Président français et comme ne cessent de le réclamer les Peuples africains, le moment est bien venu de privilégier l’intérêt des Peuples à celui des dirigeants.

Et nulle part sur le continent africain (pas plus qu’ailleurs du reste), il ne devrait plus être toléré que les brimades, les dénis de justice, le viol du suffrage populaire, les détournements des ressources publiques soient considérés comme relevant de la « normalité » et leurs auteurs perçus comme fréquentables…

Appréciant la rentrée scolaire - qui se ressent durement des soubresauts de « l’année écoulée » - le Secrétariat du PIT encourage le gouvernement à poursuivre les négociations avec les syndicats d’enseignants. L’Ecole et l’Université méritent un consensus durable qui les préserverait des turbulences récurrentes et donc paralysantes.

En effet, dans un monde de compétition acharnée où, de plus en plus, la valeur des ressources humaines fait la différence, négliger ou entraver le secteur de l’éducation, celui de la formation, c’est compromettre l’avenir de la Nation.

Le Sénégal doit donc se donner les moyens nécessaires à la pacification du champ stratégique de la formation et de l’éducation pour qu’il puisse fournir, à ses enfants, un enseignement de qualité dans ses écoles, collèges, lycées et universités. Il en a les moyens : il lui reste à en avoir la volonté.

Secrétariat du comité central du PIT-Sénégal

Fait à Dakar, le 16 Octobre 2012

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