BONNE FÊTE DE MAOULOUD !

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ISLAM ET MARXISME

 

Au  cours d'un débat sur Islam et marxisme nous avons demandé, aux participants, les impressions qu’ils tiraient de ce dialogue. « Ce qui m’intéressait, dit Hadj-Eddins Sari, était de rencontrer ceux qui se référent à une dialectique scientifique, pour savoir ce que la démarche humaniste du marxisme avait de similaire ou de parallèle, voire de convergente avec la démarche musulmane ». Un débat où, à l’encontre de bien des idées reçues, il devait rappeler que dans l’Islam il n’y a ni magistère, ni clergé : « le musulman est son propre pasteur ».

Selon Bernard Michaux, le souci principal était de veiller à l’intérêt de tous les laissés pour compte, ceux qui souffrent et qui cherchent, soit à vivre mieux, soit, aussi, à comprendre la situation qui leur est faite (…) » Le directeur de « La pensée » souligne aussi que le marxisme tel qu’il est pratiqué ici « n’est pas un scientisme, pas un étatisme et ne se définit pas comme un athéisme ».

« L’Islam n’est pas une idéologie politique, devait dire le porte parole des musulmans, c’est d’abord et avant tout une religion qui prend la personne dans son ensemble, aussi bien dans l’essentiel que dans l’existentiel. Ceux qui se réfèrent au communisme sont avant tout des existentialistes, au sens philosophique du terme. Pour nous, et c’est le cas d’autres religions, il n’y a de réalité que la réalité divine. On ne peut donc parler de convergences sur l’essentiel.
Par contre, il est quelque chose que nous partageons avec les marxistes : leur vision de la société, c’est à dire de l’homme qui est en rapport avec l’autre. Et il n’est pas question qu’un homme asservisse un autre homme. En cela, nous nous retrouvons.

Pour le musulman, il n’y a pas d’asservissement de l’homme à l’homme. Au niveau existentiel cette question est entièrement partagée et vécue ».

Pour Bernard Michaux, il n'est pas sûr que marxistes et musulmans voient le monde de la même façon, mais ils ont en commun un sens des responsabilités, c’est à dire de faire en sorte que les hommes soient actifs sur leur propre destin.

Son souci, dans ce débat, est de chercher ce qui est rassembleur dans le dialogue pour la libération des hommes. Rassembleur sans ambiguïté en considérant les différences comme des richesses.

Bruno Peuchamiel

D'après un article paru dans l’Humanité du 30 juin 1990

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