DECLARATION DE LA COORDINATION COMMUNALE DE THIES

Halte au fractionnisme et à l’escroquerie!

Sur la toile bruissent les échos des déclarations de Amath Camara sur BBY et son objectif de réélection du Président Macky Sall. C’était à l’occasion d’une « rentrée politique » d’un certain Mansour Sy, responsable du PIT et ministre du travail dont Amath Camara est le directeur de cabinet. Il semble que les différents discours y prononcés ont suscité l’émoi jusque dans les rangs du parti.

Pour sa part, la coordination communale du PIT à Thies, ne se sent nullement concernée par les propos des uns et des autres dès lors qu’ils expriment des opinions personnelles qui n’engagent que leurs auteurs. Nourris à la sève vivifiante du parti et imbus des principes de courage et de liberté connus de tous comme étant la marque de fabrique du PIT, nous ne saurions un seul instant leur dénier le droit de s’exprimer librement sur tout sujet qui leur importe, qu’il soit politique ou autre.

Par contre, nous ne pourrons laisser passer la vaste escroquerie politique qui entoure cette manifestation qui n’est autre que la goutte d’eau qui vient faire déborder le vase de notre patience.

Cette manifestation n’a été ni conçue, ni préparée, ni organisée par le PIT, encore moins par les organisations affiliées que sont l’UDFS et l’UJDAN. En effet, voilà plus de trois ans que Amath Camara et son épouse Dieynaba Diallo, servis par l’esprit de conciliation de la plupart des leaders du PIT à Thiès, ont fait main basse sur ces deux organisations qui leur servent de couverture pour tous  leurs agissements fractionnistes de bas étage. En effet, sous prétexte que Dieynaba Diallo est la présidente régionale de l’UDFS, et que leur tout dévoué Ousseynou Ndione est le président régional de l’UJDAN, toute une clique d’affidés est créée autour du couple pour entretenir une sorte de PIT-BIS à Thiès d’où sont exclues toutes les personnes libres et indépendantes qui n’acceptent ni leur férule, ni les diktats d’un autre âge de Dieynaba, qui contre toute raison, se croit autorisée soit à mettre tout le monde au pas, y compris son leader de mari, et de les écraser de sa très lourde main, soit à écarter tous les récalcitrants.

Il est temps qu’on apprenne à Dieynaba et aussi à Ousseynou que l’UDFS et l’UJDAN ne sont pas des instruments à l’usage personnel de leurs dirigeants. Ce sont des organisations affiliées et non indépendantes du parti et par conséquent ne peuvent déconnecter leur action de celle du parti. Il est dans la pratique comme dans les principes de fonctionnement de ces organisations d’impliquer étroitement la coordination du parti. Sans oublier que des organisations qui se veulent sans exclusive ne sauraient mettre entre parenthèse des dizaines et des dizaines de femmes et de jeunes du parti pour la seule raison que ceux et celles-ci ne sont pas sous les ordres de Dieynaba.

Il est également grand temps que le parti prenne toutes ses responsabilités contre cette patrimonialisation effrénée et insensée du parti à Thiès dont l’exemple le plus patent est la confiscation de l’ALNEF, cette structure continentale placée sous la responsabilité d’Amath Camara qui ne se gêne pas d’en faire une affaire familiale et d’en exclure tous les camarades qui ne sont pas de sa clique. En dehors du parti, nul militant de gauche (Dieu sait qu’il y’en a beaucoup à  Thiès) n’est impliqué dans cette affaire strictement familiale et clanique.

Un exemple de leur fractionnisme se trouve dans leur refus de se conformer à la résolution de la rencontre avec une délégation du secrétariat du BP du PIT conduite à la fois par Magatte Thiam et Amath Dansokho. Un élément clé de cette résolution avait été la recommandation de nous retrouver à la fois au sein du parti et autour du mouvement citoyen qui, pour la première fois dans l’histoire d’une grande ville comme Thiès, plaçait notre camarade Mamadou Dieng comme le candidat favori pour la mairie de Thiès Nord. En plus de cette opportunité historique, cette expérience se révélait comme une application intelligente et effective de notre ligne de large rassemblement. Non seulement la résolution a été foulée au pied par la famille Camara et leur clique, mais Amath Camara s’est notoirement et activement impliqué dans des grenouillages politiques qui ne visaient qu’à saper  l’unité dans les rangs de Benno, ce qui ne pouvait avoir comme résultat que ce qui était en fait son seul objectif, empêcher l’élection de notre camarade Mamadou Dieng dans le commune de Thiès Nord.

Pour en revenir à la fameuse « rentrée politique » du weekend dernier, nulle instance ni du parti ni de l’UJDAN, ni de l’UDFS n’a été impliquée si ce ne sont des structures propres à cette famille et à la clique qu’elle s’est constituée. Amath Camara est encore le président de la coordination régionale de Thiès qu’il n’a jamais convoquée depuis 1998 et il sait qu’il n’y a plus de coordination départementale depuis au moins 2000. Qu’est ce qui lui donne le droit de diriger une soi-disant délégation départementale à l’insu des principaux leaders de la commune et du département ?

Nous ignorons à quel point Mansour Sy est dans le secret des plans machiavéliques  et opportunistes de la famille Camara; nous ne pouvons que le mettre en garde contre leurs machinations et manipulations. Nous nous rappelons encore leur indignation à la nomination du premier- cité comme ministre du travail et de la fonction publique. En effet, c’est un poste qu’ils croyaient naturellement dévolu à Amath Camara.

Quant à la direction du parti, nous l’invitons à  ouvrir les yeux et à mettre fin aux agissements fractionnistes des Camara sans se laisser aveugler par les charretées de soi-disant militants venus du département. Le réveil sera brutal car la finale se jouera à l’heure des élections.

La coordination communale condamne avec la dernière énergie les agissements funestes de cette clique qui nous ont attiré le mépris de tous les acteurs politiques à Thiès.

 

Fait à Thiés, le 27 AOÛT 2015.

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